Labidi Mortadha
09/05/2007, 02:32 PM
La prison
Une nouvelle de Brahim Dargouthi
Traduite en français par :
Mortadha Labidi
A l’aube, les gardes arrivèrent foulant de leurs lourds brodequins le sol de la prison. Il se réveilla avant même qu’on eût ouvert la porte. Il s’assit et se mit à se frotter les yeux de ses mains que le froid a failli geler. Le chef de patrouille lui ordonna de se lever, ce qu’il fit. Les agents de la police militaire s’avancèrent et il les devança. Quand ils arrivèrent dans la cour où on exécutait les détenus, il en vit un groupe, les mains et les pieds liés et les yeux bandés. Il se dit seulement qu’ils étaient assez nombreux par cette journée hivernale et n’ajouta rien d’autre, car il s’était bien habitué à son travail. Le chef lui tendit le couteau et il commença à décapiter ces hommes entassés l’un après l’autre, sans oublier de citer le nom de dieu après chaque tête coupée.
Une nouvelle de Brahim Dargouthi
Traduite en français par :
Mortadha Labidi
A l’aube, les gardes arrivèrent foulant de leurs lourds brodequins le sol de la prison. Il se réveilla avant même qu’on eût ouvert la porte. Il s’assit et se mit à se frotter les yeux de ses mains que le froid a failli geler. Le chef de patrouille lui ordonna de se lever, ce qu’il fit. Les agents de la police militaire s’avancèrent et il les devança. Quand ils arrivèrent dans la cour où on exécutait les détenus, il en vit un groupe, les mains et les pieds liés et les yeux bandés. Il se dit seulement qu’ils étaient assez nombreux par cette journée hivernale et n’ajouta rien d’autre, car il s’était bien habitué à son travail. Le chef lui tendit le couteau et il commença à décapiter ces hommes entassés l’un après l’autre, sans oublier de citer le nom de dieu après chaque tête coupée.