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11/05/2007, 07:27 PM
Le martyre
Ibrahim Darghouthi
Traduction: Jamel Jlassi / Tunisie
En entrant au cimetière, le fossé m'a paru comme blessure éternelle, je me suis dirigé vers le gardien pour savoir qui a déterré cette tombe.
Il m'a dit que des gens important sont venu il y a deux jours pour ramasser les restes des squelettes des martyres de la révolution, pour les enterrer au cimetière de l'indépendance.
J'ai fait remarquer que c'est la tombe du harki qui a dénoncé les révolutionnaires aux soldats français, qui ont attaqué le lieu de la réunion et ont tué lâchement l'homme qui gît encor sous ce pavé, et ses compagnons se sont échappés protégés par les ténèbres.
Il m'a répondu qu'il s'est trompé de tombe et qu'il a cru que c'était, en me montrant la tombe de l'homme égorgé par les révolutionnaires après le départ des soldats français.
Il a assuré que l'officier l'a salué solennellement, après avoir couvert son cercueil par le drapeau national.
J'ai regardé la tombe du martyre endormi au cimetière des anonymes, et j'ai avalé ma langue…
Ibrahim Darghouthi
Traduction: Jamel Jlassi / Tunisie
En entrant au cimetière, le fossé m'a paru comme blessure éternelle, je me suis dirigé vers le gardien pour savoir qui a déterré cette tombe.
Il m'a dit que des gens important sont venu il y a deux jours pour ramasser les restes des squelettes des martyres de la révolution, pour les enterrer au cimetière de l'indépendance.
J'ai fait remarquer que c'est la tombe du harki qui a dénoncé les révolutionnaires aux soldats français, qui ont attaqué le lieu de la réunion et ont tué lâchement l'homme qui gît encor sous ce pavé, et ses compagnons se sont échappés protégés par les ténèbres.
Il m'a répondu qu'il s'est trompé de tombe et qu'il a cru que c'était, en me montrant la tombe de l'homme égorgé par les révolutionnaires après le départ des soldats français.
Il a assuré que l'officier l'a salué solennellement, après avoir couvert son cercueil par le drapeau national.
J'ai regardé la tombe du martyre endormi au cimetière des anonymes, et j'ai avalé ma langue…