Mustapha kouara
23/06/2007, 10:43 PM
Retraite du bel âge
--------------------------------------------------
Traduction de Mustapha KOUARA
Poème de Mustapha DAOU, dédié à Mekki ZAKi
--------------------------------------------------
Alors tout petit, on me disait en ces termes:
"Retiens-le bien: le monde, c'est cinq continents
Certes, il en existe bien un sixième
Dont tu ne sauras rien jusqu'à la soixantaine
Tu ne pourras y mettre les pieds sans la carte
Où libres comme les bêtes des près viandent
Ces belles et jolies lettres"qaf", "aïn" et "dal"
Pareil à tout continent, il a sa nuit d'encre
Sa lumière pas comme la lumière
Tu pourras y voir partout et à coup sûr la face
Des choses, de la flore et des bêtes qui paissent
Dans la toute nudité, dans le tout éclat
Tu pourras y voir à coup sûr et partout la face
Des hommes comme se dessinent de pensée
Ses nuits, des nuits étranges et rêveuses
Parfois enguirlandées de fleurs toutes dorées
Parfois il arrive qu'elle serre dans la poigne
Les reliques de si belles années de vie
Ses cités, vers d'autres cieux une passerelle,
Où partout des balcons surplombent des vues
Il est des quartiers ouverts aux seuls voyages
A bord d'un radeau en rameaux d'olivier
Vers ces pays où luit le croissant du mois onze
Où nulles denrées ne s'amassent en entrepôts
Mois où en paix le glaive dort dans le fourreau
Mois où les pasteurs ne changent point de pacage
Et dans la besace, une maigre subsistance."
Quand j'ai grandi, on me disait comme toujours:
"Retiens-le bien, le monde , c'est cinq continents
Certes, il en existe bien un sixième
Dont tu ne sauras rien jusqu'à la soixantaine
Pour toi dont la vie à l'estime a trop duré
Pour mener le radeau et pour le bien de tous
Le décideur prévoyant fonde ses calculs
Sur fruits de labeur et sur teneur des gabelles
Ainsi émerge un septième continent
Ainsi émerge un septième continent
Dans le monde d'avant la soixantaine
Quitte le chantier et valide tes services
Mets-toi aussitôt à ces balcons de la ville
Fais couler ta sueur pour planter des épis
Partout sera le bien, comblé sera le monde
Si jamais tu vas par-delà les cinq continents
S'il te prend le désir de visiter les lieux
Que de bon gré ou de mal gré tu as quittés
Ne sois jamais le onzième visiteur
Tire au moins bon augure du mois onze
Où nulles denrées ne s'amassent en etrepôts
Mois où on paix le glaive dort dans le fourreau
Mois où les pasteurs ne changent point de pacage
S'il t'arrive un jour de chanter en duo
Avec qui de la vie aura pleuré ses jours
Qui aura volontiers vendu sa guitare
Tu fais en sorte d'étouffer ta nostalgie
Ne t'aligne guère sur cette voix qui chante:
Hélas! mon beau logis était bien à Coudoue!
Graver dans l'esprit ainsi que sur le coeur
Autant le chantier que la ville Cordoue
Conduit au regret de la houppe, à la pension
Ou bien aux jardins féconds en félicité
Où pendent fruits exquis et éclosent fleurs gaies
Des pelouses vertes pour fils et petits-fils
Ses portes mènent droit vers ce qui en liaison
Rapproche sagesse, avenir et passé
C'est à l'époque les débuts de mon bel âge
Qui avait toujours si besoin de valider
Sur les registres passant par les continents
Si jamais tu vas par-delà les cinq continents
S'il te prend le désir de visiter les lieux
Que de bon gré ou de mal gré tu as quittés
Ne sois jamais le onzième visiteur
Là où sont implantés les rites du mois onze
Où nulles denrées ne s'amassent en entrepôts
Là où en paix le glaive dort dans le fourreau
Là où les pasteurs ne changent point de pacage."
--------------------------------------------------
Traduction de Mustapha KOUARA
Poème de Mustapha DAOU, dédié à Mekki ZAKi
--------------------------------------------------
Alors tout petit, on me disait en ces termes:
"Retiens-le bien: le monde, c'est cinq continents
Certes, il en existe bien un sixième
Dont tu ne sauras rien jusqu'à la soixantaine
Tu ne pourras y mettre les pieds sans la carte
Où libres comme les bêtes des près viandent
Ces belles et jolies lettres"qaf", "aïn" et "dal"
Pareil à tout continent, il a sa nuit d'encre
Sa lumière pas comme la lumière
Tu pourras y voir partout et à coup sûr la face
Des choses, de la flore et des bêtes qui paissent
Dans la toute nudité, dans le tout éclat
Tu pourras y voir à coup sûr et partout la face
Des hommes comme se dessinent de pensée
Ses nuits, des nuits étranges et rêveuses
Parfois enguirlandées de fleurs toutes dorées
Parfois il arrive qu'elle serre dans la poigne
Les reliques de si belles années de vie
Ses cités, vers d'autres cieux une passerelle,
Où partout des balcons surplombent des vues
Il est des quartiers ouverts aux seuls voyages
A bord d'un radeau en rameaux d'olivier
Vers ces pays où luit le croissant du mois onze
Où nulles denrées ne s'amassent en entrepôts
Mois où en paix le glaive dort dans le fourreau
Mois où les pasteurs ne changent point de pacage
Et dans la besace, une maigre subsistance."
Quand j'ai grandi, on me disait comme toujours:
"Retiens-le bien, le monde , c'est cinq continents
Certes, il en existe bien un sixième
Dont tu ne sauras rien jusqu'à la soixantaine
Pour toi dont la vie à l'estime a trop duré
Pour mener le radeau et pour le bien de tous
Le décideur prévoyant fonde ses calculs
Sur fruits de labeur et sur teneur des gabelles
Ainsi émerge un septième continent
Ainsi émerge un septième continent
Dans le monde d'avant la soixantaine
Quitte le chantier et valide tes services
Mets-toi aussitôt à ces balcons de la ville
Fais couler ta sueur pour planter des épis
Partout sera le bien, comblé sera le monde
Si jamais tu vas par-delà les cinq continents
S'il te prend le désir de visiter les lieux
Que de bon gré ou de mal gré tu as quittés
Ne sois jamais le onzième visiteur
Tire au moins bon augure du mois onze
Où nulles denrées ne s'amassent en etrepôts
Mois où on paix le glaive dort dans le fourreau
Mois où les pasteurs ne changent point de pacage
S'il t'arrive un jour de chanter en duo
Avec qui de la vie aura pleuré ses jours
Qui aura volontiers vendu sa guitare
Tu fais en sorte d'étouffer ta nostalgie
Ne t'aligne guère sur cette voix qui chante:
Hélas! mon beau logis était bien à Coudoue!
Graver dans l'esprit ainsi que sur le coeur
Autant le chantier que la ville Cordoue
Conduit au regret de la houppe, à la pension
Ou bien aux jardins féconds en félicité
Où pendent fruits exquis et éclosent fleurs gaies
Des pelouses vertes pour fils et petits-fils
Ses portes mènent droit vers ce qui en liaison
Rapproche sagesse, avenir et passé
C'est à l'époque les débuts de mon bel âge
Qui avait toujours si besoin de valider
Sur les registres passant par les continents
Si jamais tu vas par-delà les cinq continents
S'il te prend le désir de visiter les lieux
Que de bon gré ou de mal gré tu as quittés
Ne sois jamais le onzième visiteur
Là où sont implantés les rites du mois onze
Où nulles denrées ne s'amassent en entrepôts
Là où en paix le glaive dort dans le fourreau
Là où les pasteurs ne changent point de pacage."