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مشاهدة النسخة كاملة : على ناصية جسد / شعر : شجاع صفدي / ترجمه الى الفرنسية : ابراهيم درغوثي / تونس



ابراهيم درغوثي
11/10/2007, 12:22 PM
على ناصية جسد
نص:
شجاع الصفدي
ترجمه الى الفرنسية :
ابراهيم درغوثي/ تونس


Sur le seuil d’un corps

Un texte de :
Choujaa Safadi


Traduit en Français par :
Brahim Darghouthi


Là-bas, à l’extrémité de la ville un amour haletait après deux étrangers sur le seuil d’un corps. Ils mangeaient goulûment la patience et la route sans se lasser.
Leurs pas étaient amers et leur rencontre était du miel.
Ils ont été dispersés par la distance comme si elle était une mort et ils ont dénié l’approche de la mort.
Ils se sont rencontrés et c’était un instant comme un rêve plein de désirs imaginaires. Un instant qui possède la malédiction de la réalité…
Navrés, les mains et les yeux se sont embrassés et le miracle s’est accompli.
Es-tu vraiment là ? Lui demanda elle.
Et elle se retient pour ne pas pleurer. Ce qui arrive maintenant était impossible à accomplir.
Le trottoir était le témoin de leur amour et la distance était un autre témoin des fatigues de son cœur.
Il lui a dit : je t’aime.
Et elle a savouré sa présence comme un sourire sur son visage. Elle a répondu : il m’aime, il m’aime.
Et la scène quittait la mémoire pour que chacun des deux s’en aille d’un coté.
Une autre fois, oh la vie, ils se sont rencontrés sur la fenêtre dirigée vers le soleil.
Au moment où les oiseaux voyageurs annonçaient la fin. Elle sirotait quelque chose de froid pour essayer d’alléger l’ardeur qui pesait sur son cœur.
Il buvait à petites gorgées de la tristesse et chuchota à sa vision lointaine : je t’aime.
Et l’âme pleuve une mélodie sanglante…
L’hémorragie progressa sans se demander sur ceux qui sont restés ni ceux qui sont parties alors qu’il finisse le voyage de sa peine…
Il saignait en secret et elle se plaignait dans un silence résigné.
Il a murmuré : Il faut que je parte
Et la voix de la vie s’éleva :
Mes amoureux, votre condition me fait pleurer
Vous n’êtes que deux étrangers sur une plage. Deux étrangers qui ne se rencontraient que noyés
Il pleurait en l’écoutant tout en espérant que l’amour aide sa main à tenir la sienne pour festoyer cette noyade…
Mais elle le délaisse et s’en va pour que la vie se noie après elle.
Et il demeure seul sans rien posséder sauf son sang en encre et sa poitrine en papier. Sa poitrine qui saignait.

16/04/2007


على ناصية جسد


هناك في أقصى المدينة حبٌ يلهث خلف غريبين على ناصية جسد .
يلتهمان الصبر والطريق بلا ملل .
خطاهما مرةٌ واللقاء العسل .
فرقتهما المسافة كأنها موتٌ فأنكرا اقتراب الأجل .
التقيا , فكانت اللحظةُ حلما يحملُ متعة الخيال , ويقظةً تحمل لعنة الحقيقة ...
تعانقت الأيدي والعيون بلهفةٍ , وحدثت المعجزة .
أأنتِ حقا هنا ؟ , يسألها .
تتمالك نفسها لئلا تبكي ما كان وقوعه محال .
كان الرصيفُ شاهدا على الحب كما كانت المسافة شاهدةً على عناء القلب .
قال : أحبك .
فارتشفت حضوره ابتسامةً على وجهها , ورددت : يحبني , يحبني .
ويرحل المشهد من الذاكرة ويمضي كلٌ باتجاه .
مرة أخرى يا حياة , التقيا خلف النافذة الموجهة نحو الشمس ,
وطيور الرحيل تزف النهاية , ترتشف شيئا مثلجا لعله يخفف وطأة ما في القلب من حرقة , ويرتشف الحزن ويهمس لطيفها القريب البعيد: أحبك ,
فتمطر الروح لحنا داميا ...
والنزف يمضي , لا يسأل من بقي ومن رحل , بل يكمل رحلة الوجع ..
كان ينزف بصمت ,وتتألم هي بسكون مستسلم ,
تتمتم : لا بد من الرحيل .
فيعلو صوت الحياة :
حالكما في الحب يبكيني
غريبان أنتما على شاطئ ولا تلتقيان إلا بالغرق .
يسمعها فيبكي لعل الحب يجعلها تمسك بيده وترحب بالغرق ..
لكنها تتركه وترحل , فتغرق من بعدها الحياة
ويُمسي وحيدا لا شئ يملكه سوى دمهُ حبرٌ , وصدره المجروح الورق .

شجاع الصفدي
16/4/2007