جمال عبد القادر الجلاصي
08/01/2008, 12:36 PM
Le dernier poème
Yahia Assamawi
Trduction : jamel jlassi / Tunisie
Je voudrais avoir vingt mains
ٍUne feuille aussi large q’un foret tropical
ٍEt un crayon aussi grand qu’un palmier
Avec une puits d’encre noir
Car je veux écrire mon dernier poème
Pour les pauvres qui se disputent contre les chiens
Afin de manger ce que contiennent les poubelles des restaurants
Pour des enfants troqué leurs poupées contre les assiettes des mendiants
et les cahiers scolaires
contre les caisses du cirage
Pour des mères qui ont les seins taris
Elles ont, donc, mélangé le lait avec l’ammoniaque
Pour les contrebandiers des guerres
qui mélangent la farine avec la sciure de bois
et le tabac avec le crottin des vaches
Pour les politiciens ankylosés à force de s’attacher aux chaises du pouvoir
Qui ont causé l’hémorroïde à la patrie
Pour les paysannes qui cherchent le crottin dans les
champs
Pour les fours d’argile
dans une patrie flottante sur un lac de pétrole
Pour les écriteaux qui ont Sali les murs
donnez moi les outils d’écriture
Pour écrire mon dernier poème
Pour le lire non pas sur le podium d’une mosquée
Ou une table dans un bar
Mais sur une montagne des rebus de la guerre
car je ne pratique ma liberté que sur le papier
Et mon souhait quand je mourrais
De me laisser les yeux grandes ouverts
car je veux savoir
:Lequel des deux et plus obscure
?Ma tombe
?Ou la patrie
Yahia Assamawi
Trduction : jamel jlassi / Tunisie
Je voudrais avoir vingt mains
ٍUne feuille aussi large q’un foret tropical
ٍEt un crayon aussi grand qu’un palmier
Avec une puits d’encre noir
Car je veux écrire mon dernier poème
Pour les pauvres qui se disputent contre les chiens
Afin de manger ce que contiennent les poubelles des restaurants
Pour des enfants troqué leurs poupées contre les assiettes des mendiants
et les cahiers scolaires
contre les caisses du cirage
Pour des mères qui ont les seins taris
Elles ont, donc, mélangé le lait avec l’ammoniaque
Pour les contrebandiers des guerres
qui mélangent la farine avec la sciure de bois
et le tabac avec le crottin des vaches
Pour les politiciens ankylosés à force de s’attacher aux chaises du pouvoir
Qui ont causé l’hémorroïde à la patrie
Pour les paysannes qui cherchent le crottin dans les
champs
Pour les fours d’argile
dans une patrie flottante sur un lac de pétrole
Pour les écriteaux qui ont Sali les murs
donnez moi les outils d’écriture
Pour écrire mon dernier poème
Pour le lire non pas sur le podium d’une mosquée
Ou une table dans un bar
Mais sur une montagne des rebus de la guerre
car je ne pratique ma liberté que sur le papier
Et mon souhait quand je mourrais
De me laisser les yeux grandes ouverts
car je veux savoir
:Lequel des deux et plus obscure
?Ma tombe
?Ou la patrie