ÇáãÓÇÚÏ ÇáÔÎÕí ÇáÑÞãí

ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Des Principes généraux pour le traducteur



ãÍãÏ ÓíÝ ÇáÏíä-ØÇáÈ ÊÑÌãÉ
04/03/2008, 05:37 PM
Au nom d'Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux




Principes généraux

a.
Il faut d’abord se livrer à une lecture lente et approfondie du texte ; fréquemment une seconde et même une troisième lecture sont nécessaires pour en pénétrer le sens et l’esprit.
Ensuit commence le travail de dissection : phrase après phrase, on essaie de transposer le sens, d’une langue à l’autre ; pour cela, on a souvent recours, afin d’éviter la traduction littérale, à des équivalents ; substitution, par exemple, d’un adjectif a un nom, ou inversement :
-
Les bâtiments scolaires
ãÈóÇäí ÇáãÏÑÓÉ

Ou d’un sujet a un complément :
-
J’ai souffert d’un mal de dents.
ÃÕÇÈóäí æÌÚñ Ýí ÃÖÑÇÓí

Ou d’un complément circonstanciel a une proposition circonstancielle :
-
A cette nouvelle
æáãøÇ ÓóãÚ Ðáß

Ou d’un adverbe a un verbe :
-
Il a bien travaillé
ÃÍÓäó Úãóáóå

Ou encore d’un régime verbal à l’autre, p. ex. d’un complément d’objet indirect à un complément d’objet direct :
-
Il a répété la question avec insistance
ÃáÍøó ÈöÇáÓÄÇá

b.
Pourquoi doit-on faire ces échanges, ces substitutes ? Parce que le français et l’arabe ont des génies, des caractères différents

D’une façon générale

1.
Le français est abstrait. L’arabe est concret

La langue arabe exprime la réalité qui tombe sous les sens ; p. ex. devant les manifestations d’une foule admirant un spectacle, les Arabes ne parleront pas abstraitement de cris d’admiration, comme en français, mais concrètement de

gens qui admirent
åÊÇÝ ÇáãÚÌÈíä

2.
Le français est analytique et précis. L’arabe est synthétique et concis

L’arabe exprime souvent d’un seul mot une idée complexe ; il est donc plus concis. Le français exprime chaque élément d’une idée complexe par un mot particulier ; il est donc plus précis :

J’ai pris la résolution de renoncer au monde pour mener une vie de dévotion.
ÚÒóãÊõ Úáì ÇáÝÑÇÑö ãäó ÇáÏøõäíÇ Åáì ÇáäøõÓõß (ßáíáÉ æÏãäÉ)

Son mari était absent en train de boire
æßÇä ÒæÌõåÇ ÛÇÆÈÇð Ýí ÇáÔøÑóÇÈ (ßáíáÉ æÏãäÉ)

3.
Le français est généralement court, parcimonieux. L’arabe est ample, périodique

-
A la logue, excédé, il lui dit
ÝáãøÇ ØÇáó Úáíåö ÇáÃãÑõ æÈóáÛó ãäåõ ÇáÌåÏõ ÞÇáó áóå

Tout en aimant la concision, l’arabe pratique la période, dans laquelle, il vrai, le déroulement de la pensée procède davantage par membres de phrase symétriques, juxtaposés ou coordonnés, que par une suite de propositions subordonnées soumises à une idée principale. La langue arabe recherche l’ampleur ; le français préfère les phrases courtes qu’il coordonne et où il se soucie avant tout de simplicité et de clarté.

Arrêtons ici ces quelques notions générales : ces différences entre les modes d’expression, ainsi que d’autres, seront développées plus loin dans la Rhétorique.

c.
Ces substitutions ne doivent jamais se faire sans raison. Elles deviennent nécessaires quand une langue n’a pas les mots et les tournures correspondant aux mots et aux tournures de l’autre langue. Elles sont utiles, quand elles rendent mieux l’idée. Dans tout autre cas, elles sont inutiles, et risquent même de devenir nuisibles.

Mais peut-on changer les mots, les termes, les tours, sans changer l’idée ? La réponse est affirmative. L’important est toujours l’idée et non l’espèce du mot. Dès lors ces substitutions réagissent contre la funeste habitude des élèves de s’enliser dans la forme ; elles les exercent à s’en affranchir méthodiquement.

d.
:Pour résumer, formulons à propos des substitutions ces deux principes généraux

1e La littéralité absolue est une absurdité dans la traduction

2e Quand un mot à mot littéral donne une bonne traduction, il n’y faut rien changer

C’est ainsi que le problème de la traduction prend son véritable intérêt qui est, non pas de remplacer un mot par un autre, mais de formuler autrement les mêmes idées que l’autre. C’est aux seuls élèves méthodiquement exercés à ces substitutions, et habitués, par-delà le mot, à viser l’idée, que la traduction sera bénéfique, pour la connaissance approfondie des deux langues, la formation logique de l’esprit, et surtout l’acquisition d’une culture bilingue plus enrichissante.

Source
: Joseph N. Hajjar (Traité de Traduction) – dar el-machreq.

ÚÇÆÔÉ ÎÑãæÔ
19/11/2008, 08:03 PM
merci mon frére pour votre informations :good::good::good: