ÑÇäíÇ ÇáÒÈíÑí
10/03/2009, 09:28 PM
Ainsi parlait le médiateur ou mission médiation
par: Zoubairi Ranya
« La culture... ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers. »
André Malraux
Qu’est ce que la méthodologie de la recherche ? Et quel rapport entre recherche et médiation ? Et puis qu’est ce que la médiation et qui sont ses agents médiateurs ? Quelle est donc leur mission ? Mais encore, comment définir le culturel et qu’est ce que l’interculturel ?
Ainsi parlait le Médiateur ou mission médiation est donc une tentative de définition de la médiation culturelle et de la noble mission du médiateur, détenteur du savoir, protecteur, entremetteur et passeur de culture. Mission médiation est aussi médiation passion.
«
Copier sur un seul, c'est du plagiat. Copier sur deux, c'est de la recherche. »
Wilson Mizner
Avant de pouvoir parler de méthodologie de la recherche, il nous faudrait d’abord savoir qu’est ce qu’un chercheur.
Un chercheur est quelqu’un qui s’engage sur les terrains battus de la recherche, qui de ce fait s’interroge et cherche et donc a un objet de recherche, une problématique qu’il se doit de résoudre. La méthodologie de la recherche est toutefois, théorie et pratique. Un bon chercheur est donc appelé à concilier entre le terrain et le théorique.
Mais encore, qu’est ce que « recherche » veut dire ?
Selon René Barbier, « rechercher consiste à prêter du sens à un objet susceptible de connaissance. »
Toutefois, « Chercher n'est pas une chose et trouver une autre, mais le gain de la recherche, c'est la recherche même. » Car elle est «avant tout un jeu et un plaisir. ».
Personnellement, je pense que toute recherche est stérile si elle ne mène pas à un résultat nouveau. C’est bien là la vraie recherche. Un chercheur qui ne fait que reproduire et répéter ce que d’autres chercheurs avant lui avaient compris ou trouvé sans y ajouter sa part de réflexion et sans chercher ce que ceux qui l’ont précédé ont pu rater, n’apporte rien au domaine de la recherche ! Il ne fait que de la compilation ! Il est certes nécessaire d’avoir une bibliographie, de passer par la compilation mais l’erreur serait de s’y arrêter sans y ajouter sa part de réflexion.
Néanmoins, la recherche n’est pas que théorie, la vraie recherche digne de ce nom devrait être avant tout une recherche « action ».
Pour ce qui est du rôle de la recherche dans la médiation, il est primordial pour des « chercheurs » en médiation ou médiateurs. La recherche est l’essence et le commencement d’une bonne ou d’une mauvaise médiation (la qualité de la recherche déterminera la qualité de la médiation). La recherche enrichit le médiateur et lui offre l’objet de sa médiation. Car, qu’est ce qu’un médiateur ?! C’est avant tout un détenteur du savoir ; un savoir qu’il a acquis grâce à la recherche. Et donc, s’il n’y a ni recherche ni savoir préalable, il ne saurait y avoir une médiation.
Pour mieux expliquer le cordon ‘vital’ liant la recherche à la médiation je dirais que la recherche c’est des graines dans un sac et la médiation c’est le fait même de ensemencer ces graines dans un jardin .
Qu’est ce que la culture ? Comment les penseurs ont-ils tenté de la définir ?
« La culture, c’est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de penser et de vivre. »Milan Kundra
Elle est souvent perçue comme « ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié. » ou au contraire « la culture, ce n’est pas ce qui reste quand on a tout oublié, mais ce qui reste à connaitre quand on ne vous a rien enseigné ».
La culture est ce qui relie les savoirs et les féconde comme disait si bien Edgar Morin. Elle n’est donc pas un luxe mais une nécessité.
- La médiation et le médiateur
La médiation est un processus servant à établir une sorte de « connexion » entre deux entités.
«C’est la relation entre deux, l’espace vide autour duquel on se rencontre, la table qui sépare et réduit, le troisième terme qui fait le lien, qui permet aux «deux» de trouver sens, l’un par l’autre.». Elle est également gestion des conflits.
Toutefois, le savoir étant compliqué, demeure souvent inaccessible pour les masses ; la médiation culturelle s’impose de ce fait comme l’art et la manière de vulgariser ce savoir et de le transmettre au public.
Mais encore, une bonne médiation repose également sur une bonne communication. Un bon médiateur est censé transmettre la culture, la connaissance, au public.
Son rôle ne s’arrête pourtant pas là, car il est de son devoir de s’assurer que le message porteur du savoir a été bien assimilé par son public, ou autrement dit, si le lien qu’il visait de tisser entre la masse et la connaissance a bel et bien été établi.
Mais encore, l'intérêt du médiateur culturel est d'assurer au plus grand nombre l'accès, aussi bien physique que social et intellectuel, à la culture. Il joue donc un rôle décisif dans la stratégie de démocratisation de la culture. Il est néanmoins intéressant de souligner que le médiateur culturel se doit d'être neutre, de n'être ni le défenseur, ni le détracteur d'aucune des parties, et si sa fonction le mène à guider les populations vers la culture et l'art, il ne doit être ni juge ni avocat d'une part comme de l'autre.
Il serait toutefois judicieux de noter la difficulté de la mission du médiateur culturel dans un pays du tiers monde qui comme dirait Amine Maalouf n’a pas la culture de la culture. La mission et les enjeux du médiateur européen ne sont pas ceux du médiateur africain ou encore asiatique. Les enjeux de la médiation dépendent d’un contexte politique et socioculturel. Toujours est-il que la crise de la culture dans les pays du tiers-monde oblige le médiateur avant de pouvoir transmettre le savoir aux populations de commencer d’abord par attiser chez eux l’amour de la culture. Car il ne s’agit pas seulement de la recevoir mais de l’aimer ardemment, de s’y mélanger et d’en goûter jusqu’à la moelle ! Il faut donc impliquer le public dans la culture, l’initier aux arts et l’engager sur les layons du savoir.
« Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. »Benjamin Franklin
Seulement ce médiateur culturel lui-même avant de prétendre apprendre à la foule l’amour des arts et du savoir, devrait avoir ce frémissement pour la culture et tout ce qui s’y rapporte. Car il n’est pas un plombier de la culture, sorte de bouche-trou. Un médiateur culturel est censé être un passionné, un fervent adorateur du beau, épris par la culture et la recherche! La médiation est avant tout passion !
La médiation culturelle est un savoir, un savoir-faire et un savoir-être. Elle est un engagement de la part du médiateur, une contribution à l’épanouissement culturel et au triomphe du savoir. Le médiateur culturel n’est pas seulement un serviteur de la culture, il est aussi créateur et artiste, et son art est la parole et l’action, c’est un séducteur, car il est « dans la transmission du savoir une certaine séduction ! ».
par: Zoubairi Ranya
« La culture... ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers. »
André Malraux
Qu’est ce que la méthodologie de la recherche ? Et quel rapport entre recherche et médiation ? Et puis qu’est ce que la médiation et qui sont ses agents médiateurs ? Quelle est donc leur mission ? Mais encore, comment définir le culturel et qu’est ce que l’interculturel ?
Ainsi parlait le Médiateur ou mission médiation est donc une tentative de définition de la médiation culturelle et de la noble mission du médiateur, détenteur du savoir, protecteur, entremetteur et passeur de culture. Mission médiation est aussi médiation passion.
«
Copier sur un seul, c'est du plagiat. Copier sur deux, c'est de la recherche. »
Wilson Mizner
Avant de pouvoir parler de méthodologie de la recherche, il nous faudrait d’abord savoir qu’est ce qu’un chercheur.
Un chercheur est quelqu’un qui s’engage sur les terrains battus de la recherche, qui de ce fait s’interroge et cherche et donc a un objet de recherche, une problématique qu’il se doit de résoudre. La méthodologie de la recherche est toutefois, théorie et pratique. Un bon chercheur est donc appelé à concilier entre le terrain et le théorique.
Mais encore, qu’est ce que « recherche » veut dire ?
Selon René Barbier, « rechercher consiste à prêter du sens à un objet susceptible de connaissance. »
Toutefois, « Chercher n'est pas une chose et trouver une autre, mais le gain de la recherche, c'est la recherche même. » Car elle est «avant tout un jeu et un plaisir. ».
Personnellement, je pense que toute recherche est stérile si elle ne mène pas à un résultat nouveau. C’est bien là la vraie recherche. Un chercheur qui ne fait que reproduire et répéter ce que d’autres chercheurs avant lui avaient compris ou trouvé sans y ajouter sa part de réflexion et sans chercher ce que ceux qui l’ont précédé ont pu rater, n’apporte rien au domaine de la recherche ! Il ne fait que de la compilation ! Il est certes nécessaire d’avoir une bibliographie, de passer par la compilation mais l’erreur serait de s’y arrêter sans y ajouter sa part de réflexion.
Néanmoins, la recherche n’est pas que théorie, la vraie recherche digne de ce nom devrait être avant tout une recherche « action ».
Pour ce qui est du rôle de la recherche dans la médiation, il est primordial pour des « chercheurs » en médiation ou médiateurs. La recherche est l’essence et le commencement d’une bonne ou d’une mauvaise médiation (la qualité de la recherche déterminera la qualité de la médiation). La recherche enrichit le médiateur et lui offre l’objet de sa médiation. Car, qu’est ce qu’un médiateur ?! C’est avant tout un détenteur du savoir ; un savoir qu’il a acquis grâce à la recherche. Et donc, s’il n’y a ni recherche ni savoir préalable, il ne saurait y avoir une médiation.
Pour mieux expliquer le cordon ‘vital’ liant la recherche à la médiation je dirais que la recherche c’est des graines dans un sac et la médiation c’est le fait même de ensemencer ces graines dans un jardin .
Qu’est ce que la culture ? Comment les penseurs ont-ils tenté de la définir ?
« La culture, c’est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de penser et de vivre. »Milan Kundra
Elle est souvent perçue comme « ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié. » ou au contraire « la culture, ce n’est pas ce qui reste quand on a tout oublié, mais ce qui reste à connaitre quand on ne vous a rien enseigné ».
La culture est ce qui relie les savoirs et les féconde comme disait si bien Edgar Morin. Elle n’est donc pas un luxe mais une nécessité.
- La médiation et le médiateur
La médiation est un processus servant à établir une sorte de « connexion » entre deux entités.
«C’est la relation entre deux, l’espace vide autour duquel on se rencontre, la table qui sépare et réduit, le troisième terme qui fait le lien, qui permet aux «deux» de trouver sens, l’un par l’autre.». Elle est également gestion des conflits.
Toutefois, le savoir étant compliqué, demeure souvent inaccessible pour les masses ; la médiation culturelle s’impose de ce fait comme l’art et la manière de vulgariser ce savoir et de le transmettre au public.
Mais encore, une bonne médiation repose également sur une bonne communication. Un bon médiateur est censé transmettre la culture, la connaissance, au public.
Son rôle ne s’arrête pourtant pas là, car il est de son devoir de s’assurer que le message porteur du savoir a été bien assimilé par son public, ou autrement dit, si le lien qu’il visait de tisser entre la masse et la connaissance a bel et bien été établi.
Mais encore, l'intérêt du médiateur culturel est d'assurer au plus grand nombre l'accès, aussi bien physique que social et intellectuel, à la culture. Il joue donc un rôle décisif dans la stratégie de démocratisation de la culture. Il est néanmoins intéressant de souligner que le médiateur culturel se doit d'être neutre, de n'être ni le défenseur, ni le détracteur d'aucune des parties, et si sa fonction le mène à guider les populations vers la culture et l'art, il ne doit être ni juge ni avocat d'une part comme de l'autre.
Il serait toutefois judicieux de noter la difficulté de la mission du médiateur culturel dans un pays du tiers monde qui comme dirait Amine Maalouf n’a pas la culture de la culture. La mission et les enjeux du médiateur européen ne sont pas ceux du médiateur africain ou encore asiatique. Les enjeux de la médiation dépendent d’un contexte politique et socioculturel. Toujours est-il que la crise de la culture dans les pays du tiers-monde oblige le médiateur avant de pouvoir transmettre le savoir aux populations de commencer d’abord par attiser chez eux l’amour de la culture. Car il ne s’agit pas seulement de la recevoir mais de l’aimer ardemment, de s’y mélanger et d’en goûter jusqu’à la moelle ! Il faut donc impliquer le public dans la culture, l’initier aux arts et l’engager sur les layons du savoir.
« Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. »Benjamin Franklin
Seulement ce médiateur culturel lui-même avant de prétendre apprendre à la foule l’amour des arts et du savoir, devrait avoir ce frémissement pour la culture et tout ce qui s’y rapporte. Car il n’est pas un plombier de la culture, sorte de bouche-trou. Un médiateur culturel est censé être un passionné, un fervent adorateur du beau, épris par la culture et la recherche! La médiation est avant tout passion !
La médiation culturelle est un savoir, un savoir-faire et un savoir-être. Elle est un engagement de la part du médiateur, une contribution à l’épanouissement culturel et au triomphe du savoir. Le médiateur culturel n’est pas seulement un serviteur de la culture, il est aussi créateur et artiste, et son art est la parole et l’action, c’est un séducteur, car il est « dans la transmission du savoir une certaine séduction ! ».