موت صامت

قصة قصيرة جدا
شيرين . ك
ترجمها الى الفرنسية :
ابراهيم درغوثي / تونس

Une mort calme
Une mini nouvelle de :
Chirine. K
Traduite en Français par :
Brahim Darghouthi/ Tunisie

- Moi, je n’ai jamais eu peur de la mort, plutôt j’ai espéré la rencontrer quelques fois.
Parce qu’elle va finir toutes mes souffrances, plus de joie, plus de tristesse, plus de peur…
Nous parlions beaucoup de la mort. Nous étions jeunes. Les jeunes invoquaient toujours la mort, sans faire attention, sans avoir peur.
- Moi, je n’envie personne sauf celui qui meurt en martyr. C’est une mort extra parce que c’est une mort qu’on a choisit…
Nous parlions toujours mon frère et moi de mourir en martyrs. Et lorsqu’il m’a apprit qu’il a été condamné à mort. J’étais parmi un groupe de romantiques. J’avais partagé à part égal bonheur et malheur. Ce jour la, j’étais une femme rêveuse. J’ai avalé mes larmes et j’ai choisi mes mots :
- Pourquoi seuls les enfants des pauvres meurent-ils en martyrs ? Qu’il y ait qu’on même un martyr dans notre famille…
Et comme dans les légendes et les films Hindou mon frère a échappé à cette condamnation à mort. Et de nouveau nous avons repris la discussion sur la mort ; une discussion mélangée de tristesse et de regret.
Et mon frère, dans sa cachette guettait durant de longues heures la rue grouillante noyée dans les pales rayons de l’automne.
- Nous ne sommes pas trop battus car, est il possible de faire la guerre à l’air intoxiquant ?!
Je sens une grande tristesse, plutôt une colère lorsque je pense que je vais mourir laissant derrière moi ce soleil qui se lèvera chaque jour pour éclairer de ses rayons cet avenue. Et…
Le soleil se levait toujours. Et l’avenue grouillait de gens sans qu’il y ait quelqu’un avec qui je puisse parler de la mort et des martyrs !



موت صامت

-أنا لا أخاف الموت بل أتمناه أحياناً.
لأنه ينهي كل عذاباتي، لا فرح ولا حزن، ولا خوف..
كنا نتحدث عن الموت كثيراً، كنا شباباً، الشباب يتحدثون عن الموت بلا مبالاة ودون خوف.
-أنا لا أحسد أحداً إلاّ الذي يستشهد، إنه موت رائع. موت اختياري...
كنا، أنا وأخي، نتحدث عن الموت، شهيدين. وعندما أخبروني بأنه حكم عليه بالإعدام كنت في جمع رومانسي، ففرحت بقدر ما حزنت، يومها كنت امرأة حالمة، ابتلعت دموعي وانتقيت كلماتي:
-لماذا يستشهد أبناء الفقراء فقط، ليكنْ لعائلتي شهيد أيضاً..
كالحكايات الخرافية والأفلام الهندية، نجا أخي من عقوبة الإعدام وعدنا نتحدث عن الموت ثانية وشاب أحاديثنا الحزن والحسرة. كان في مخبئه، يراقب لساعات الشارع المزدحم الغارق في أشعة شمس خريفية باهتة.
-لن نقاوم طويلاً، هل يمكن محاربة الهواء المسموم؟! أشعر بحزن بل بغضب عندما أفكر بأني سأموت وتبقى هذه الشمس تشرق وتغمر هذا الشارع بأشعتها و..
ولا تزال الشمس تشرق. والشارع أصبح أكثر ازدحاماً ولم يعد هناك من أتحدث معه عن الموت أو الاستشهاد!