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الموضوع: le mot

  1. #1
    الصورة الرمزية سلوى الكنزالي
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    افتراضي le mot

    car le mot, qu'on le sache, est un être vivant
    la main du songeur vibre et tremble
    la plume, qui d'une aile, allongeait l'envergure;
    frémit sur le papier quand sort sa figure.
    le mot, le terme, le type on ne sait d'où venu,
    face de l'invisible, aspect de l'inconnu;
    créé par qui? forgé par qui? jaillit de l'ombre,
    trouvant toujours le sens comme de l'eau le niveau;
    formule des lueurs flottant du cerveau


    VICTOR HUGO "LES CONTEMPLATIONSالرجاء

    التعديل الأخير تم بواسطة Edward Francis ; 14/06/2009 الساعة 06:04 AM

  2. #2
    مشرف المنتدى الفرنسي و الترجمة الأدبية و ترجمة الشعر
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    افتراضي رد: le mot

    الأستاذة / سلوى الكنزالي
    تحية
    أهلاً بكِ في WATA عـامة ، و المنتدى الفرنسي خاصة ، ونتمنى لكِ مشـاركات و مناقشـات مثمرة .
    لا أدري ياسيدتي ، هل مشاركتكِ هذه بالتسعة أبيات لأمير الشعر الفرنسي / Victor Hugo بغرض عرضهـا للترجمة أم ستقومين أنت بترجمتهـــا .
    لأنه كُتب بجوارهـا كلمة - رجاء - تركتهـا كمـــا هــي ... نرجـو التوضـيح .
    وبالمناسبة هذه القصيدة تحمـل الرقم 8 من الكتاب الأول من التأملات Les Contemplations و لهـا جُزء أول القصـيدة رقم 7 بعنوان Reponse à un Acte D'accusation و يبلغ طولهـا القصيدة (7 ) 234 بيتاً ! أما القصيدة الثامنة 8 فيبلغ عدد أبياتهـا110 بيتاً فقط .
    أنشــرهــا لكم للـعلم و الإستفادة
    دمتم
    Edward Francis
    Le Samedi, 13 / 06 / 2009


    VIII : Suite
    Réponse à un acte d'accusation - Suite
    Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant.
    La main du songeur vibre et tremble en l'écrivant;
    La plume, qui d'une aile allongeait l'envergure,
    Frémit sur le papier quand sort cette figure,
    Le mot, le terme, type on ne sait d'où venu,
    Face de l'invisible, aspect de l'inconnu;
    Créé, par qui? Forgé, par qui? Jailli de l'ombre;
    Montant et descendant dans notre tête sombre,
    Trouvant toujours le sens comme l'eau le niveau;
    Formule des lueurs flottantes du cerveau.
    Oui, vous tous, comprenez que les mots sont des choses.
    Ils roulent pêle-mêle au gouffre obscur des proses,
    Ou font gronder le vers, orageuse forêt.
    Du sphinx Esprit Humain le mot sait le secret.
    Le mot veut, ne veut pas, accourt, fée ou bacchante,
    S'offre, se donne ou fuit; devant Néron qui chante
    Ou Charles-Neuf qui rime, il recule hagard;
    Tel mot est un sourire, et tel autre un regard;
    De quelque mot profond tout homme est le disciple;
    Toute force ici-bas à le mot pour multiple;
    Moulé sur le cerveau, vif ou lent, grave ou bref,
    Le creux du crâne humain lui donne son relief;
    La vieille empreinte y reste auprès de la nouvelle;
    Ce qu'un mot ne sait pas, un autre le révèle;
    Les mots heurtent le front comme l'eau le récif;
    Ils fourmillent, ouvrant dans notre esprit pensif
    Des griffes ou des mains, et quelques uns des ailes;
    Comme en un âtre noir errent des étincelles,
    Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres, doux,
    Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous;
    Les mots sont les passants mystérieux de l'âme.
    Chacun d'eux porte une ombre ou secoue une flamme;
    Chacun d'eux du cerveau garde une région;
    Pourquoi? c'est que le mot s'appelle Légion;
    C'est que chacun, selon l'éclair qui le traverse,
    Dans le labeur commun fait une œuvre diverse;
    C'est que de ce troupeau de signes et de sons
    Qu'écrivant ou parlant, devant nous nous chassons,
    Naissent les cris, les chants, les soupirs, les harangues,
    C'est que, présent partout, nain caché sous les langues,
    Le mot tient sous ses pieds le globe et l'asservit;
    Et, de même que l'homme est l'animal où vit
    L'âme, clarté d'en haut par le corps possédée,
    C'est que Dieu fait du mot la bête de l'idée.
    Le mot fait vibrer tout au fond de nos esprits.
    Il remue, en disant: Béatrix, Lycoris,
    Dante au Campo-Santo, Virgile au Pausilippe.
    De l'océan pensée il est le noir polype.
    Quand un livre jaillit d'Eschyle ou de Manou,
    Quand saint Jean à Patmos écrit sur son genou,
    On voit parmi leurs vers pleins d'hydres et de stryges,
    Des mots monstres ramper dans ces œuvres prodiges.
    O main de l'impalpable! Ô pouvoir surprenant!
    Mets un mot sur un homme, et l'homme frissonnant
    Sèche et meurt, pénétré par la force profonde;
    Attache un mot vengeur au flanc de tout un monde,
    Et le monde, entraînant pavois, glaive, échafaud,
    Ses lois, ses mœurs, ses dieux, s'écroule sous le mot.
    Cette toute-puissance immense sort des bouches.
    La terre est sous les mots comme un champ sous les mouches
    Le mot dévore, et rien ne résiste à sa dent.
    A son haleine, l'âme et la lumière aidant,
    L'obscure énormité lentement s'exfolie.
    Il met sa force sombre en ceux que rien ne plie;
    Caton a dans les reins cette syllabe: NON.
    Tous les grands obstinés, Brutus, Colomb, Zénon,
    Ont ce mot flamboyant qui luit sous leur paupière:
    ESPÉRANCE! -- Il entr'ouvre une bouche de pierre
    Dans l'enclos formidable où les morts ont leur lit,
    Et voilà que don Juan pétrifié pâlit!
    Il fait le marbre spectre, il fait l'homme statue.
    Il frappe, il blesse, il marque, il ressuscite, il tue;
    Nemrod dit: -Guerre!- alors, du Gange à l'Illissus,
    Le fer luit, le sang coule. -Aimez-vous!- dit Jésus.
    Et se mot à jamais brille et se réverbère
    Dans le vaste univers, sur tous, sur toi, Tibère,
    Dans les cieux, sur les fleurs, sur l'homme rajeuni,
    Comme le flamboiement d'amour de l'infini!
    Quand, aux jours où la terre entr'ouvrait sa corolle,
    Le premier homme dit la première parole,
    Le mot né de sa lèvre, et que tout entendit,
    Rencontra dans les cieux la lumière, et lui dit:
    - Ma sœur!
    - Envole-toi! Plane! Sois éternelle!
    - Allume l'astre! Emplis à jamais la prunelle!
    - Échauffe éthers, azurs, sphères, globes ardents!
    - Éclaire le dehors, j'éclaire le dedans.
    - Tu vas être une vie, et je vais être l'autre.
    - Sois la langue de feu, ma sœur, je suis l'apôtre.
    - Surgis, effare l'ombre, éblouis l'horizon,
    - Sois l'aube; je te vaux, car je suis la raison;
    - A toi les yeux, à moi les fronts. O ma sœur blonde,
    - Sous le réseau Clarté tu vas saisir le monde;
    - Avec tes rayons d'or, tu vas lier entre eux
    - Les terres, les soleils, les fleurs, les flots vitreux,
    - Les champs, les cieux; et moi, je vais lier les bouches;
    - Et sur l'homme, emporté par mille essors farouches,
    - Tisser, avec des fils d'harmonie et de jour,
    - Pour prendre tous les cœurs, l'immense toile Amour.
    - J'existais avant l'âme, Adam n'est pas mon père.
    - J'étais même avant toi; tu n'aurais pas pu, lumière,
    - Sortir sans moi du gouffre où tout rampe enchaîné;
    - Mon nom est FIAT LUX, et je suis ton aîné!-
    Oui, tout-puissant! Tel est le mot. Fou qui s'en joue!
    Quand l'erreur fait un nœud dans l'homme, il le dénoue.
    Il est foudre dans l'ombre et ver dans le fruit mûr.
    Il sort d'une trompette, il tremble sur un mur,
    Et Balthazar chancelle, et Jéricho s'écroule.
    Il s'incorpore au peuple, étant lui-même foule.
    Il est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu;
    Car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu.

    Jersey, juin 1855.

    التعديل الأخير تم بواسطة Edward Francis ; 14/06/2009 الساعة 06:52 AM

  3. #3
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    افتراضي

    [Unload][CENTE

    R]شكرا استاد Edward Francis على مرورك و ملاحظتك
    [CENTER
    ]واني اعتدر ان لم اوضح مقصدي من نشرهده الابيات التسعة للاديب الفرنسي الكبير Victor Hugo
    [/CENTER
    ]
    و اني انما اخترت هده الابيات بدافع وحيد هو ان الكلمة المعبرة والمفعمة بالمشاعر القيمة والمرهفة
    هي القوام والرابط الدي يربط كل رواد هدا المنتدى
    ب[CENTER]صراحة انا لم انو ان اقوم بتعريبها و لكن يا حبدا لو يساعدني اخواني واخواتي المبدعين على دلك
    [/CENTER[/Unload]
    اشكرك استاد Edward Francis
    على مرورك وافادتك
    لكن اقول للجميع اني اخترت هده الابيات كمدخل يعبر عن ايماني بان ما يربط رواد هدا المنتدى هو الكلمة الرقيقة و المعبرة والهادفة
    كما اني ارجو من الاخوان والاخوات ان يsساعدوني على ترجمتها

    التعديل الأخير تم بواسطة Edward Francis ; 20/06/2009 الساعة 07:46 PM

  4. #4
    مشرف المنتدى الفرنسي و الترجمة الأدبية و ترجمة الشعر
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    افتراضي رد: le mot

    الأستاذة / سلوى الكنزالي
    تحية
    شكراً على إختيارك هذه الأبيات ، لمدلولهـا و إشعاعهـا ، ولكن لا بد من قراءة الجزء الأول من القصيدة أيضــاً لنعرف كيف يتم ترجمة الجزء الثاني .
    سأنشـر لكم الجزء الأول بإذن الـلـه ، مع مدخل قصير حول القصيدة لنستخدمه كدليل لترجمة هذا العمل .
    و أتمنى أيضاً أن يكون تناول الأعمال منهجياً بأن نُلقي الضوء على إبداع شُـعراء أُخـر ، سواء من القرن التاسع عشر او القرن العشرين ، ممن أكملوا و أناروا الأدب الفرنسي ، و إستلهمنا نحن كشعراء عرب في أدبنا وفكرنا منهم.
    دمتم
    Edward Francis
    Le Samedi, 20 / 06 / 2009


  5. #5
    الصورة الرمزية سلوى الكنزالي
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    افتراضي رد: le mot

    مرة ثانية
    اشكرك واحييك
    استاد Edward
    على توجيهك و تشجيعك


    وبادن الله تعالى

    سوف اعمل ما بوسعي للافادة واللاستفادة
    ومرة اخرى
    اعتدر ان حدث سوء تفاهم او شيء من هدا القبيلنقره لتكبير أو تصغير الصورة ونقرتين لعرض الصورة في صفحة مستقلة بحجمها الطبيعي


    وشكرا مع تحياتي


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