Gouffre

Derrière les barreaux
Y ‘avaient des cadavres et du sang
Des pleurs et des défaites d’antan
Il voulait laver cette souillure et cet affront
Ils l’ont crucifié, persécuté..
La cellule faisait écho à sa voix
Empreinte de blessures et de douleurs
Ils l’ont mutilé ,opprimé
Parce qu ‘il a banni la peur
Et a protégé ce rameau d’olivier
Qui de ce sang criarde a peur
Ils l’ont tué ,martyrisé
A cause de son amour filiale ..
Mais la lune fut éprise du soleil
Ils l’ont tué ,martyrisé
Par ce qu’il est noir
Et à leurs utopies il refuse de croire
Ils l’ont enterré avec ces cadavres
Hantés par la révolution
Ils ont interrogeaient ses yeux
Pourquoi ses mains sont révolutionnaires ;
Pourquoi est il altéré de Lumière ;
Pourquoi est –il épris du vert ?
Ils l’ont crucifié, persécuté
Sa mère souffrait d’une agonie éternelle
La terre, mère de l ‘olivier gémissait
Ils l’ont incinéré,
Avant qu il n’atteigne son horizon
Il voulait devenir une bombe
Un volcan de colère
Un océan d’encre indélébile..
Il souffrait en pensant à sa mère
Et à sa terre fertile
Il souffrait en pensant à sa mère
Dont le râle se confond avec ses mots
Ils ont déchiré son corps ,son dos
Avec l’épée arabe
Ils ont ressuscité ses profonds maux
Ses plaies dégageaient un sang noir
Il chantonnait un chant des libanais affamés
De gloire ,de Lumière ,
Des enfant des pierres,
Qui rêvaient de la patrie , de la gloire
Mais leur horizon a peur de choir !
A la nativité des cieux ..
Derrière les barreaux
Sa mère l’embrassait
La terre glorifiait les Dieux de l’oubli
Le soleil cherchait le bourreau blanc
Et l’affamé mangeait la souffrance et les rêves
L’olivier chétif implorait le ciel
La terre angoissée pleurait , sanglotait
Le militant reconstruisait
l’édifice du nationalisme flétri ;
Et rêvait du jour vert de sa patrie ..
Le militant soufflait le patriotisme
Dans ces corps inertes
Vides de lumière
Dépourvus de courage
Il rêve de la terre
De la paix ;de la Nation
et de l’éclipse de ce pervers
qui sèment la peur , la perdition..
derrière les barreaux
Le rouge s’entrechoquait avec le vert
La pauvreté et la souffrance
Imploraient Allah
Bannissez ces simulacres de Dieu
Cette bassesse ce rêve odieux
Il fut tué , mutilé
Par notre décomposition éthique
Tatouée sur les troncs d’arbres
Ils ont tatoué la défaite sur son corps
Ce maudit fusil tente de tuer les colombes
L’eau avait une odeur nauséabonde
Sur le mur de la cellule
Ils ont peint son visage
Les murs narraient des histoires
Des enfants des pierres qui s’incinéraient dans l’ombre
Rien, ni ces discours ni cette pénombre
Ne leur donnèrent l’espoir..
La tempête emporta leurs promesses
Leurs corps étaient comme des volcans
O mon Dieu nous proscrirons l’injustice
Cette Déesse éprise du cendre de l’oubli
Veut falsifier notre Histoire
Mais la révolution des oliviers l’éblouit
..