A une rose


A Marie-josé Grava



Qu'elle est belle à se faire désirer
,Quand, fuyant les jardins profanes
La rose étale ses charmes tziganes
!Puis, aime qui veut l'admirer

,Du haut balcon de la joie éphémère
Elle souffle sa compassion
Sur ces petits oiseaux en perdition
.Entre les vagues du désert

Les enfants de l'oubli la reconnaîssent
A ses tristes larmes qui naissent
,De la flamme de leurs blessures

;Son âme, berceau pour les malheureux
De leur drame sent les morsures
.Et en adoucit les soupirs douloureux